La question du dialogue entre les religions comme gage de paix est un sujet d’actualité pour les pays d’Afrique en générale et en Afrique de l’Ouest en particulier. Les leaders religieux montrent de plus en plus un intérêt pour la question par des actions concrètent. Les leaders de l’Eglise catholiques notamment les évêques accompagnés de prêtres se rendent à la mosquée afin d’assister aux grandes prières musulmanes à l’occasion des fêtes de Tabaski et de Ramadan au Burkina Faso, en signe de communion. Ces fortes actions d’expression de la fraternité et de la cohésion sont appréciées positivement par les populations. Le Christ Jésus, Prince de la paix, en envoyant les disciples à allez dans le monde entier pour proclamer la bonne nouvelle, le Seigneur les invite à partager le message de la paix.
En effet, dans un contexte de crise sécuritaire et humanitaire liées aux attaques des groupes armés qui endeuillent les populations, ou les sensibilités religieuses sont parfois exploitées afin de semer la confusion et la discorde entre les populations, les actions fraternelles, de dialogue émerveillent toujours les populations. Ces actions symbolisent la tolérance, l’acceptation dans la différence, l’union fraternelle dans la diversité. Au demeurant, l’Eglise catholique, fidèle à sa mission fait entendre activement son message de cohésion sociale, en vue du bien commun au service de la paix. C’est pourquoi elles sont au premier plan des actions de promotion du dialogue inter religieux. Ainsi, de commun accord avec la communauté musulmane l’organisation ou l’accueil de pour des ruptures communes du jeune sont fréquentes et salués.
Les fidèles emboitent les pas des leaders de manière formelles et informelles de sorte que les visites à domiciles des frères et sœurs musulmans et chrétiens, pendant les fêtes deviennent une sorte d’«obligation morale » et un héritage qui se perpétue.
Par ailleurs, l’Eglise catholique au Burkina Faso dans son organisation, du sommet aux Communautés Chrétiennes de Base (CCB) en passant par les mouvements d’action catholique et les associations institue des organes en charge de la promotion du dialogue inter religieux. Cette disposition est dans l’optique d’encourager les fidèles et les impliquer à œuvrer pour cette noble mission en vue de la paix.
Dans la sous-région Ouest africaine, au Sénégal, à l’occasion du pèlerinage à Poponguine Monseigneur Victoire Ndione a cité une sourate 5 du Coran « Sourate Al MAIDAH » en langue Arabe. La sourate exaltait la fraternité et la communion relationnelle entre les chrétiens et les musulmans. La séquence a été partagée à plusieurs reprise sur les réseaux sociaux avec des commentaires positifs.
En définitive, l’apport des religions à construction et à la consolidation de la paix est primordiale pour nos pays en Afrique au regard de l’engouement et le fort intérêt manifesté pour la chose religieuse. Développer et instituer des organes dans les structurations de nos églises est un indicateur de durabilité car la démarche impliquera les populations des périphéries, des zones reculées de nos villes et de nos campagnes. Le faisant l’humanité donne une réponse à l’appel du Pape François quand il invite à rejoindre les périphéries, les personnes en marge de la société et même dans l’espace digital.